National Health est né de la rencontre
de Dave Stewart et Alan Gowen (de Gilgamesh), lors d'une soirée parait-il bien
arrosée. Cela ressemble à une énième recomposition de la
Canterbury Scene, qui sont des spécialistes en la matière. Le groupe (comme
d'habitude, subissant donc d'incessants changement de personnel) devint en fait le groupe de Dave Stewart. Il comprendra pour cet album donc celui-ci
(répétons: sans rapport avec le guitariste de Eurythmics), Phil
Miller (de Matching Mole) et Pig Pyle (batteur de Gong)
tout les trois réunis préalablement dans Hatfield and the North et le bassiste John Greaves (de Henry Cow), et divers invités. C'est un groupe caractéristique de la la période
tardive du Canterbury sound et, comme Soft Machine à la même
époque, il propose une sorte de jazz ou de jazz rock, ou encore de
Canterbury jazz (expression personnelle), et donc: c'est chiant. Et,
quand on réécoute Matching Mole, pourtant pas simple comme groupe,
cela parait, par comparaison, encore plus chiant. C'est à dire qu'il n'ont pas droit à la folie de Robert Wyatt. Rappelons que nous sommes en 1978 et
l'idée de Dave Stewart est " Il est incompréhensible que le
fait de ne pas savoir jouer de son instrument soit une marque de
talent". Nous sommes bien sur en pleine vague punk, et ce
n'est pas le genre de la maison. Nous avons donc un album purement
instrumental, orientation "musicien", mais dont les thèmes très
traditionnels restent caractéristiques du progressive rock. Et puis
paf, voilà de façon inattendue, un titre chanté (Squarer for Maud),
et repaf on le regrette aussitôt, car c'était en fait pas une bonne idée. Pour finir le tout dégage la gaité d'un bureau de la sécurité sociale et l'humour d'une feuille de maladie. Bon on critique, on critique, mais en fait on adore ça, tout comme le son de Canterbury. Et puis quand même quelle pochette!
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