12/02/2013

National Health : Of Queues and Cures (1978)


National Health est né de la rencontre de Dave Stewart et Alan Gowen (de Gilgamesh), lors d'une soirée parait-il bien arrosée. Cela ressemble à une énième recomposition de la Canterbury Scene, qui sont des spécialistes en la matière. Le groupe (comme d'habitude, subissant donc d'incessants changement de personnel) devint en fait le groupe de Dave Stewart. Il comprendra pour cet album donc celui-ci (répétons: sans rapport avec le guitariste de Eurythmics), Phil Miller (de Matching Mole) et Pig Pyle (batteur de Gong) tout les trois réunis préalablement dans Hatfield and the North  et le bassiste John Greaves (de Henry Cow), et divers invités. C'est un groupe caractéristique de la la période tardive du Canterbury sound et, comme Soft Machine à la même époque, il propose une sorte de jazz ou de jazz rock, ou encore de Canterbury jazz (expression personnelle), et donc: c'est chiant. Et, quand on réécoute Matching Mole, pourtant pas simple comme groupe, cela parait, par comparaison, encore plus chiant. C'est à dire qu'il n'ont pas droit à la folie de Robert Wyatt. Rappelons que nous sommes en 1978 et l'idée de Dave Stewart est " Il est incompréhensible que le fait de ne pas savoir jouer de son instrument soit une marque de talent". Nous sommes bien sur en pleine vague punk, et ce n'est pas le genre de la maison. Nous avons donc un album purement instrumental, orientation "musicien", mais dont les thèmes très traditionnels restent caractéristiques du progressive rock. Et puis paf, voilà de façon inattendue, un titre chanté (Squarer for Maud), et repaf on le regrette aussitôt, car c'était en fait pas une bonne idée. Pour finir le tout dégage la gaité d'un bureau de la sécurité sociale et l'humour d'une feuille de maladie. Bon on critique, on critique, mais en fait on adore ça, tout comme  le son de Canterbury. Et puis quand même quelle pochette!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire