04/02/2013

Grand Funk Railroad: E Pluribus Funk (1971)



Fuyez comme la peste la version CD boitier cristal, facilement trouvable à 6€99. Vous aurez la même chose que le scan avec en plus du noir autour. L'original est rond et argenté métal! Aucune impression, toutes les inscriptions sont en relief ( résultat: ça passe pas au scan). On peut trouver bien sur le vinyl original, mais en général il est usé jusqu'à la corde. Sinon se rabattre sur le CD vinyl replica, édition japonaise, il est parfait. Mais, sorti il y a quelques années, il est depuis longtemps épuisé, et ceux qui l'ont, comme moi, ne comptent certainement pas le revendre. Ceci dit Grand Funk Railroad n'est pas un groupe de funk, mais un power trio (guitare, basse, batterie) typique des années 60/70. Leur nom est un détournement de Grand Trunk Railway célébre compagnie de chemins de fer opérant autour de Chicago et jusqu'au Canada. Le groupe a eu un gros succès, remplissant les scènes aux USA, au tournant des annèes 70 et même en Europe, un peu plus tard, comme nous allons le voir. Mark Farner est un guitar hero totalement oublié aujourd'hui, alors que tout le monde se pâme devant les guitaristes "name dropped * " qui sur scène vous endorment  à coup sûr.  Accompagné par Mel Schacher à la basse et Don Brewer à la batterie (qui sera ensuite le batteur de Bob Seger), il délivre un hard rock (au sens de ces années là), influence blues bien sur, parfait de technique, d'imagination et d'émotion. Contrairement à ce que l'on peut lire parfois, Loneliness qui clôt l'album est un des rares exemples de fusion réussie avec un orchestre symphonique et n'a rien à envier à des gens comme Deep Purple. E Pluribus Funk est à notre avis le meilleur album du groupe. Après celui-ci, changeant de manager, ils intègreront un organiste:  Craig Frost. Celui-ci, fort capable au demeurant, mais incorrigiblement bavard, détruit littéralement leur son, comme sur l'album : Phoenix.  A la différence de Ten Years After, l'intégration ne se fait pas et le résultat parfois agréable reste peu cohérent, et en tout cas on ne retrouve plus la puissance rock de E Pluribus Funk. C'est bien sur à ce moment là, quand il est trop tard, qu'ils seront connus en France avec le très surestimé: We're an american band. Encore un petit mot sur la somptueuse pochette qui imite un "silver coin". C'était vraiment inattendu, car les autres albums hésitent entre le hideux et le n'importe quoi, ou au mieux le "j'en ai rien à foutre".
* Qu'il faut citer dans les conversations, mentionner dans les critiques, ou encore revendiquer parmi ses influences, pour se valoriser et essayer de se donner une crédibilité musicale auprès du grand public.
http://www.youtube.com/watch?v=vl-feRncpSQ

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