25/02/2013

Garden of Delights (2012)


Un album un peu hors du temps peut être parce que la mode n'a rien à voir là dedans. Juste un album sorti en 2012, mais qui aurait pu sortir fin 60, ou début 70 ou bien quelque chose comme ça. Du folk rock pas très bien léché et surtout pas très conventionnel, car aux mélodies aériennes succèdent des expérimentations abstraites. L'intégration d'instruments exotiques, sitar ou bien cornemuses entre autres, notamment dans deux longs morceaux (Life et Into the Goldmine) se fait de façon tout à fait naturelle, dans un esprit plutôt "psychédélique traditionnel" que "world musique convenue". Le tout est unifié par les guitares et les voix, ainsi que par un son chaud que l'on n'entend plus trop de nos jours. Pour ceux qui ont l'autobiographie de Neil Young, sortie à la fin de l'année dernière, (mais si vous êtes ici, il est bien évident que vous êtes en train de la lire) vous voyez bien sûr ce que je veux dire. On notera une reprise très sobre de Take me to the River, à l'opposé de la version originale, avec une basse ressemblant étrangement à celle de Talking Heads. La musique serait-elle un éternel brassage? Il y a une autre reprise : Henry Lee (traditionnel revu par Nick Cave) et par ailleurs des compositions So Far from my Land, par exemple, qui n'ont rien à envier à personne.  Méfiez vous quand même un petit peu de cet album, on a du mal à l'écouter d'une oreille distraite et l'on y revient plus souvent que l'on ne pense. "Into the goldmine what is digged is your mind"

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