Un album un peu hors du temps peut être
parce que la mode n'a rien à voir là dedans. Juste un album sorti
en 2012, mais qui aurait pu sortir fin 60, ou début 70 ou bien
quelque chose comme ça. Du folk rock pas très bien léché et
surtout pas très conventionnel, car aux mélodies aériennes
succèdent des expérimentations abstraites. L'intégration
d'instruments exotiques, sitar ou bien cornemuses entre autres,
notamment dans deux longs morceaux (Life et
Into the Goldmine) se fait de façon tout à fait naturelle, dans
un esprit plutôt "psychédélique traditionnel" que "world
musique convenue". Le tout est unifié par les guitares et les
voix, ainsi que par un son chaud que l'on n'entend plus trop de nos
jours. Pour ceux qui ont l'autobiographie de Neil Young, sortie à la
fin de l'année dernière, (mais si vous êtes ici, il est bien
évident que vous êtes en train de la lire) vous voyez bien sûr ce
que je veux dire. On notera une reprise très sobre de Take me to the
River, à l'opposé de la version originale, avec une basse
ressemblant étrangement à celle de Talking Heads. La musique
serait-elle un éternel brassage? Il y a une autre reprise : Henry Lee (traditionnel revu par Nick Cave) et par ailleurs des compositions So Far from my Land, par exemple, qui n'ont rien à envier à personne. Méfiez vous quand même un petit peu de cet
album, on a du mal à l'écouter d'une oreille distraite et l'on y
revient plus souvent que l'on ne pense. "Into the goldmine
what is digged is your mind"
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