29/01/2013

Robert Fripp : Love cannot bear (2005)


Un soundscape (jeux de mot sur landscape) est conçu comme un environnement sonore immersif, c'est à dire comme définissant totalement l'environnement acoustique et par là le réel. La notion a été forgée par R. Murray Schafer qui le définit comme composé de trois éléments : les thèmes, les sons et les "soundmarks", nouveau jeu de mot dérivé de landmark, qui correspondent à un événement unique caractérisant un lieu unique, ici sonore. Ces trois éléments ont trois sources : la géophonie (sons de la nature) la biophonie (sons des êtres vivants) et l'anthrophonie (sons créés par les humains). Robert Fripp n'a peut être pas par hasard nommé son nouvel effet : Soundscapes, dérivé de l'effet analogique conçu par lui dans las années 70: Frippertronics, car il crée avec la guitare des sortes d'environnements sonores. Les soundscapes sont enregistrés généralement en live, selon une programmation irrégulière, où il joue souvent seul, parfois non... La guitare est méconnaissable, et vous transporte justement ... ailleurs. Ceux qui ne connaissent que In the Court of the Crimson King ou plus tard Discipline risquent d'être sérieusement déroutés, mais moins ceux qui ont suivi sa trajectoire unique, notamment avec Brian eno et la League of Gentlemen. Love cannot bear est une bonne approche des Soundscapes de Robert Fripp (pas loin d'une dizaine d'album) car ce disque assemble des enregistrements allant de 1983 à 2005. De la musique pour calmer et éclaicir l'esprit.

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